Le terme queer est passé dans la langue et structure les expériences de millions de personnes. Parmi celleux qui s’intéressent à la notion, tout le monde s’accorde à dire que le queer ne saurait être une identité, puisque son geste même est anti-identitaire.

Contrairement aux ontologies de la pureté, le queer revendique le trouble et le bizarre, l’oblique et le tordu, le faillible et l’incertain. Les modes d’existence queer s’en remettent à la traversée des frontières, à l’hospitalité radicale (ce que l’on nomme inclusion) et aux affects transformateurs. Malgré cela, le queer est avant tout identifié comme un champ d’études universitaires : les fameuses queer studies. Pour renouer avec la dimension existentielle de la queerité, Romain Noël se propose de la considérer non pas comme une identité ou comme un champ académique, mais comme une pratique mystique à part entière, qui s’ignore souvent mais revient toujours, puisque l’extase est son affaire.
Entre révolution théologique et mystique sauvage, cette dimension trop souvent occultée de la queerness renoue avec l’invisible et rejoue la possibilité d’une foi commune.

Cette conférence explore les dimensions utopiques et esthétiques de certains mouvements sociaux depuis la chute du mur de Berlin. Des rave parties activistes aux manifestations festives, en passant par les émeutes et les camps de protestation, les langages de la dissidence de gauche ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Bien que nous soyons aujourd’hui plongés dans un moment historique réactionnaire, nous invoquerons le fantôme des rébellions passées et de leurs formes esthétiques : nous nous souviendrons ici des manières dont l’espace public a été investi par les groupes Reclaim the Streets, par le mouvement antimondialisation ou par les camps Occupy mondiaux, en les considérant comme des précédents pour les insurrections plus récentes.

Pourquoi sommes-nous allé.e.s chercher des épices au bout du monde ? Pourquoi rien de nos assiettes contemporaines n’est originaire d’ici ? Pourquoi passez-vous la tondeuse ? En dégustant une tisane et des biscuits aux plantes sauvages, Thomas vous initie aux indésirables qui poussent parmi nous et vous fait renifler quelques épices locales. Certaines sauvages sont pleines de saveurs et de vertus. Certaines sont d’excellents légumes ignorés. Certaines ont des saveurs tropicales de mangue et d’ananas. Toutes invitent à la réflexion et peuvent donner du sens à nos vies perturbées. Politique, colonialisme, gastronomie : aucun domaine n’échappe au règne végétal.

La  pratique de Diane Chéry prend la forme de performances, où se conjuguent peintures, textiles, chants, actions poétiques et danse. Une invitation entre l’horizon et les falaises de Dieppe.